Stamford Bridge : jardin d'Eden

Excellent à Chelsea sous le règne un brin paternaliste de José Mourinho, Eden Hazard semble avoir pris en main les rênes de l’attaque des Blues. L’ex-prodige lillois brille de mille feux et fait vivre aux défenseurs qui se le coltinent de véritables cauchemars. 

Des rumeurs circulent selon lesquelles Chelsea marmonne son football dans son coin, que le Mou n’est plus le plus heureux des coachs londoniens. Des ragots également pour signaler que les Bleus jouent un football au rabais, que leur place sur le podium de la Premier League serait une imposture cette saison. Des potins du coin, encore et toujours…

Pourtant, à Stamford Bridge, on continue de chanter “Blue is the colour” et de voir le XI gagner. Et puis, il y a aussi un certain Hazard qui, après une première saison de transition, est en train de reprendre ses allures lilloises. Il virevolte, il est solide sur ses quilles, il provoque, transperce, voit vite, frappe juste. Véritable dribbleur, l’international belge met le “souk” dans les surfaces.

Le grand bazar d’Hazard

“Le grand bazar” est un gros titre fréquemment utilisé par les journaux en diverses circonstances et notamment à propos d’embouteillages spectaculaires. Et ça tombe bien car le milieu offensif de Chelsea a le don pour s’en extraire et de se défaire, d’un “grigri”, de tous ceux qui cherchent à le tamponner. Un tour de rein et voilà le gamin déjà bien loin. 17 buts toutes competitions confondues. Tous de véritables bijoux histoire de parfumer le pré et de montrer que sur gazon c’est bien lui le patron. Et comme si cela ne suffisait pas, il ajoute à celà une pointe de créativité afin de servir des offrandes à ses coéquipiers.

L’artisan des flamands

Dans un 4-3-3 rapide et flexible imposé par Marc Wilmots, le natif de La Louvière s’éclate aussi avec le maillot belge sur les épaules. Après de longs mois dans le flou entretenu par ses relations pluvieuses avec George Leekens, Eden est devenu le taulier du dispositif mis en place par “le papa des Diables rouges”. Et avec de l’apprentissage made in Special One, le jardin d’Éden pourrait bien faire l’objet d’une représentation dans les enluminures du président Buck.