OM : suffoquement ou absence de banc ?

Défaits sur le pré de l’Allianz Riviera (2-1) en ouverture de la 22ème journée de Ligue 1, le XI de Marcelo Bielsa s’essouffle encore. Éclairage... Ok l’OM a la possession de balle (57%). Ok les Olympiens enchaînent les centres (36). Mais l’envie et la détermination étaient bien plus en faveur des Aiglons. La preuve : le nombre de duels gagnés, 15 de plus pour les azuréens. D’où les interrogations : Mandanda & Co ont-ils atteint leurs limites ? La tactique d’El Loco est-elle entrain de s’essouffler ? Où est passé le rouleau compresseur marseillais qui asphyxiait son adversaire dès les premières minutes et parvenait à porter l’estocade très tôt dans le match ?

Marcelo Bielsa à court de solutions

Primo, nous ne pouvons pas dire que les Marseillais tirent la langue physiquement. Quand on voit APG se dépenser autant, Thauvin faire des aller-retour sur son côté, Payet tenter de se positionner entre les lignes, Dja Djedje et Morel se projeter vers l’avant, il n’y a guère de place au doute. Alors, soit la fatigue est psychologique, soit le niveau intrinsèque des joueurs n’est pas suffisant. En fait, il y a un peu des deux. La répétition des efforts et la concentration nécessaire pour suivre et appliquer les recommandations d’un coach comme Bielsa doivent être optimales. Or, cela ne semble pas être dans la mentalité des jeunes français.

Par contre, lorsque nous observons le banc de touche, on comprend mieux pourquoi Bielsa ne modifie jamais son onze type. Avec les absences d’Ayew et de N’Koulou, les blessures d’alessandrini et de Barrada, l’effectif olympien doit forcément être au complet pour prétendre jouer le titre. Et les entrées d’Omrani et Boutobba ont sonné le symbole du manque de solution.

De plus, quand les tauliers sur le front ce cassent les dents sur des douanes repliées, les résultats s’en ressentent immédiatement. Petit rappel : Dédé Gignac n’a claqué que trois pions sur les 12 dernières journées et son replacement à droite ne l’a pas aidé pour continuer à chasser Lacazette. À côté de ça, du déchet pour Thauvin. Si son implication n’est pas remise en cause, sa qualité de centre laisse à désirer alors qu’il évoluait sur sa bonne patte.

D’où la question qui tourne en boucle : l’OM a-t-il dit adieu au titre ?

Si la réponse passera par le terrain, une chose est sûre : Pour continuer à faire rêver les aficionados du Vél’, les Marseillais vont devoir retrouver leur allant de début de saison, leur pressing tout-terrain qui leur a permis de faire le grand huit.