2 mai 2015 - 14:56 - Julien

Kroos VS Pogba : l'ombre et la lumière

Contrôleur et animateur dans la zone de construction, Paul Pogba et Toni Kroos sont deux éléments clés dans les XI d’Ancelotti et d’Allegri. Focus sur ces pièces maîtresses de la Juve et du Real avant la double confrontation en Champion's League.

Toni Kroos ou le côté obscur

Toni qui ? Discret, travailleur de l'ombre longtemps cantonné au rôle de remplaçant au Bayern comme en sélection, Kroos (24 ans) fait figure d'antistar dans le milieu des vedettes (James, Benzema, Ronaldo). Il est pourtant un pion indiscutable dans le système de Carlo, prêt à se passer d'un Modric ou de Isco plutôt que de TK.

Discret, il est doté d’une justesse technique XXL et d’un coffre pour un rendement continu. Bref, le bon élève des Merengues, appliqué, au jeu propre et sans arabesque, capable d’aller au charbon, de trouver les ouvertures et de donner le tempo à l’armada galactique. Ce n’est d’ailleurs pas anodin si Zidane le perçoit comme « la plateforme du Real. » À un point où on peut se demander s’il a des faiblesses. Le gus est capable d’évoluer dans un vaste registre de postes. En sentinelle ou en meneur de jeu, il excelle là où il est campé.

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Pogba ou l’éclat

La pioche est tout le contraire et a capté la lumière dès son plus jeune âge. Captain de toutes les sélections cocorico, enrôlé à 16 ans par Man U, il est l'un des éléments les plus convoités de la planète soccer. Son titre de champion du monde des moins de 20 ans et le trophée du meilleur joueur décrochés en 2013 en Turquie n'ont fait que grossir son CV, agrémenté d'un deuxième Scudetto glané avec la Juventus Turin. C'est dire s'il attire la convoitise.

Créatif, il apporte l’étincelle à sa squadra lorsque celle-ci a un coup de mou. À cela, de la puissance balle aux pieds, des tirs à tout-va et des grandes quilles pour enchaîner des dribbles terribles. Cependant, il a beau être un middle complet, son âge tendre le fait tomber parfois dans l’impulsivité et des pétages de plombs. Perçu aussi comme un ralentisseur du jeu, il se défendait dernièrement, dans les colonnes de L’Équipe en affirmant que « c’est pour mieux envoyer de gros pétards ! » S’il touche moins la chique que Kroos en 90 minutes, il évolue dans un compartiment plus avancé sur le pré et amène davantage de verticalité.

Qui du frenchy ou du Boche donnera sera mis sous les feux des projecteurs ? Premier acte ce mardi 5 mai sur les terres turinoises.

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